glossaire

 

Ce glossaire définit un certains nombre de termes et notions utilisés par le site. Les définitions proposées sont ad hoc à leur utilisation sur le site. Autrement dit, elles ne sont valables que pour celui-ci. Nous n'avons donc nullement la prétention de proposer la seule et unique définition possible de ces termes et notions. Pour beaucoup d'entre eux, en effet, d'autres acceptions ou variations de ces acceptions sont envisageables.

PS : l'astérisque (*) signale une entrée du glossaire.


Action : une action est réalisée par une personne ou un personnage. Il y a un agent de l'action (voir événement*).

Actuel : l'actuel est considéré comme ce qui est ou a été. Il est en relation constante avec le virtuel*. L'actuel et le virtuel* peuvent être de nature fictionnelle ou non-fictionnel (voir fiction*). L'actuel et le virtuel constituent l'ensemble de la Réalité* (voir Réalité*, Réel*, factuel*).

Afférent

Apprécier : 

Arrière-plan : l'arrière-plan distingue les scènes qui se déroulent derrière un autre plan*. Le décor fait partie de l'arrière-plan. Attention : arrière-plan n'est pas synonyme de moindre importance (voir image*, plan*).

Associer : 

Axiologie : l'axiologie est la science des valeurs philosophiques, esthétiques ou morales visant à expliquer et classer les valeurs (source : TLF). 

Chronologie : suite temporelle d'actions et/ou d'événements (voir logique*).

Comprendre : identifier et relier dans un ensemble cohérent et pertinent les informations explicites* et implicites* d'un texte, d'une image, d'un document hybride, d'un document composé ou d'un document composite lu. Comprendre implique d'être capable d'identifier ces informations à l'aide des sept questions suivantes : qui ? où ? quand ? quoi ? comment ? pourquoi ? pour quoi ? Les réponses à ces questions doivent permettre de construire une lecture cohérente et pertinente (voir interpréter*, présupposé* et sous-entendu*). 

Compréhension : résultat des opérations cognitives décrites ci-dessus. La compréhension d'un texte, d'une image, d'un document hybride, d'un document composé ou d'un document composite est partagée par l'ensemble des lecteurs (voir comprendre*, interpréter*, présupposé* et sous-entendu*).

Composant : le composant est l’unité du document composite, par exemple : un texte, une image, un tableau, une carte, un graphique, etc. Chaque composant peut être considéré comme semi-dépendant (voir dépendant* et indépendant*). Il est en effet d’une part indépendant*, en cela qu’il est toujours possible de le lire et de le comprendre seul, d’autre part dépendant*, dans la mesure où il est en relation thématique avec les autres composants du document composite. Autrement dit, chaque composant contribue pour une part au document composite. Ceci a pour conséquence que tout composant a une ou plusieurs significations « indépendantes » et une ou plusieurs significations « dépendantes » (voir document composite*).

Connaissance : une connaissance est un savoir* dont on a fait l'expérience*. Nous disposons par conséquent de davantage de savoir(s)* que de connaissance(s) (voir savoir*). 

Connotation : la connotation est une dénotation sensible au contexte et/ou à la situation d'énonciation*. Elle n'est pas partagée par tous. Elle relève de l'interprétation* (voir dénotation*, sens* et signification*).

Contexte

Contrefactuel : le contrefactuel recouvre l'ensemble des faits qui auraient pu avoir lieu (voir les contrefactuels, factuel*).

Dénotation : la dénotation est l'énoncé de la signification d'un terme. Elle n'est pas sensible au contexte et/ou à la situation d'énonciation*. Elle est partagée par tous. Elle relève de la compréhension*. Une définition dans un dictionnaire peut être considérée comme une dénotation (malgré les variations entre dictionnaires). Voir connotation*, sens* et signification*.

Dépendant : un composant* textuel, iconique ou hybride d'un document composite* est dit dépendant dans la mesure où il ne peut être lu qu'en relation avec les autres composants du document composite. Les éléments* textuels, numériques ou iconiques d'un document hybride* sont toujours dépendants (voir indépendant*, document composite*, document hybride*).

Document composé : un document composé est un document qui présente sur un même espace perceptuel*, par exemple une double page de manuel, plusieurs composants de même nature : soit des textes, soit des images ou soit des documents hybrides.

Document composite : un document composite est un document qui présente sur un même espace perceptuel*, par exemple une double page de manuel, des composants de nature différente : des textes, des images ou des documents hybrides*. On ne peut parler de document composite qu'à partir de la présence de deux composants* au moins. Chaque composant* est indépendant*, il peut se lire pour lui-même, et dépendant*, il ne prend sens que de ses relations aux autres composants* du document (voir composant*, document hybride*).

Document hybride : un document hybride est un document qui mêle des éléments de nature différente : du texte, des chiffres, des images... Une carte, un graphique, un tableau peuvent être considérés comme des documents hybrides dans la mesure où ils sont constitués d'éléments divers et dépendants*. Un document hybride peut être un composant* de document composite*.

Durée : voir temps*.

Dynamique (description)

Eléments

Enoncé : Le texte en soi. Par extension, nous considérerons comme énoncé la "lettre" de l'image, du document hybride ou du document composite.

Enonciatif : voir énonciation*.

Enonciation : le texte, l'image, le document hybride ou le document composite en situation de lecture ou contextualisé.

Espace perceptuel : voir document composite*, image*.

Epoque : voir temps*.

Esthétique

Evénement : (voir action*).

Expérience (de vie) : L'"expérience, au singulier, signifie d'une manière générale et abstraite, l'instruction acquise par l'usage de la vie" (TLFI, consulté le 16 décembre 2017). Acquérir un savoir* relève de ce type très général d'expérience (usage de la vie). Acquérir une connaissance* exige de faire une expérience du savoir* (usage du savoir) (voir connaissance*, savoir*). 

Explicite : ce qui est écrit ou montré en clair dans le texte, l'image, le document hybride ou le document composite lu. C'est par exemple l'information qui est en relation directe avec un élément textuel : "Pierre a commencé à travailler", un élément ou une information textuelle, ex. : Pierrea commencé, travailler, etc. (voir deux plans, implicite*).

Expliciter : rendre explicite des informations implicites (voir deux plans, implicite*).

- expliciter en comment : les procédures utilisables et/ou utilisées, comment on fait, comment se manifeste une information et comment s'y prend-on pour identifier une information (reconnaissance, pertinence, mise en relation...).

- expliciter en pourquoi: les buts poursuivis, pourquoi on fait, pourquoi telle ou telle information est-elle pertinente ? justification. 

Factuel : le factuel recouvre l'ensemble des faits avérés, il s'oppose en cela au contrefactuel (voir les contrefactuels, contrefactuel*).

Fiction (non-fiction) / fictionnel (non-fictionnel) : 

Idéologie

Idéologique : voir idéologie*.

Image (iconique) : tout ce qui n'est pas d'ordre textuel (texte*), par exemple : un dessin, une photographie, une peinture, une gravure... Une image peut être un élément d'un document hybride, un composant d'un document composite.

Implicite : ce qui n'est pas écrit ou montré en clair dans le texte, l'image, le document hybride ou le document composite lu. Prenons la phrase suivante : "Pierre a arrêté de jouer au football" (voir deux plans, explicite*).

- une information présupposée par le texte, ex. : Pierre jouait au football. Le texte ne dit pas que Pierre jouait au football et pourtant, comment arrêter de jouer au football si l'on n'y jouait pas avant ? Cette information ne peut être niée sans que soit remis en cause l'énoncé lui-même (le posé).

- une information sous-entendue par le texte, ex. : ce n'est pas trop tôt... Pierre joue au football depuis des années ou il pourra aller se promener le dimanche... ou...

N.B. : les sous-entendus sont discutables, pas les présupposés (voir deux plans, explicite*, énoncé*, énonciation*).

Indépendant : un composant* textuel, iconique ou hybride d'un document composite est dit indépendant dans la mesure où il peut être lu seul (voir dépendant*, document composite*, document hybride*).

Indice

Inférence : déduction d’une information à partir d'informations explicites et/ou implicites préalablement identifiées, comprises et interprétées.

Inférer : faire une inférence.

Information

Informationnel : voir information*.

Inhérent

Intégrer : 

Interpréter : s'approprier les informations explicites* et implicites* du texte, de l'image, du document hybride, du document composé ou du document composite lu. Par appropriation, nous entendons l'élaboration d'une lecture pour soi. Cette lecture est donc plus personnelle que la lecture dite de « compréhension ». Cette personnalisation de la lecture ne doit pas conduire à lire un « autre » texte. L'interprétation doit être contrôlée et, par conséquent, pouvoir être justifiée par tout ou partie du texte lu (voir les contrefactuels, comprendre*, interpréter*, présupposé* et sous-entendu*).

Interprétation : résultat des opérations cognitives décrites ci-dessus (voir comprendre*, interpréter*, présupposé* et sous-entendu*).

Lecture accompagnée

Lieu(x) :

Logique

Modalisation

Moment : voir temps*.

Monde représenté : tout texte, image, document hybride ou document composite est situé. Cette situation n'est jamais tout à fait semblable notre monde : elle en est précisément une représentation. Comme tout texte, image, document hybride  document composite présente des lacunes quant à la représentation du monde, c'est au lecteur de combler celles-ci. Dans les activités d'élaboration du monde représenté (par exemple : les activités d'évocation*, les transactions expressives*...), il faudra être attentif à ce que le lecteur soit en capacité de justifier le monde auquel il est parvenu (liens avec des éléments du texte, de l'image, du document hybride, du document composite, pertinence, cohérence...).

Motivation : la motivation concerne les raisons qui font agir les personnes et les personnages, les raisons qui justifient les choix effectués par le ou les auteurs (choix esthétiques, informationnels, idéologiques...) (voir la motivation).

Non-fiction (fiction) / non-fictionnel (fictionnel) : voir fiction (non-fiction) / fictionnel (non-fictionnel)*.

Personne / personnage

Plan : nous distinguons deux manières de décrire un plan : a. comme la durée pendant laquelle une caméra filme une scène sans interruption, b. comme la portion d'espace occupé par les différents objets d'une scène. Dans la première manière, le plan est une unité de temps (premier plan, deuxième plan, etc.), dans la seconde une unité spatiale (premier plan, arrière-plan*, gros plan, etc.) (voir image*, arrière-plan*).

Politique : voir idéologie*.

Présupposé : information implicite du texte qui ne peut être niée sans niée le texte lui-même, par exemple : « Pierre a arrêté de jouer au football. » Il n'est pas explicitement écrit que Pierre jouait au football. Pour autant, il ne peut avoir arrêté de jouer au football que s'il y jouait... S'il est possible discuter des sous-entendus*, il est impossible de le faire des présupposés (voir deux plans, comprendre*, interpréter*, présupposé* et sous-entendu*).

Point de vue

Réalité : la Réalité (avec une majuscule pour indiquer qu'il s'agit d'une acception singulière) est l'ensemble des savoirs* sur le monde dont dispose l'humanité à un instant donné. La Réalité est donc toujours changeante dans la mesure où des savoirs* naissent et meurent à tout moment. L'ensemble des connaissances* est un sous-ensemble de l'ensemble des savoirs donc de la Réalité (voir, connaissance*, savoir*, Réel*, expérience*).

Réel : le Réel (avec une majuscule pour indiquer qu'il s'agit d'une acception singulière) est tout ce qui se transforme en Réalité*. La Réalité donne accès au Réel au fur et à mesure que celui-ci devient Réalité. C'est par l'expérience* que le Réel devient Réalité*. 

Savoir : nous considérons que le savoir recouvre tout ce qu'un individu ou un groupe d'individus sait de la Réalité* (voir mémorisation*). "Le savoir, c'est ce dont nous sommes encombrés et qui ne trouve pas toujours une utilité. La connaissance*, c'est la transformation d'un savoir en une expérience de vie*." J.-C. Carrière dans Carrière, J.-C. et Eco, U. (2009). N'espérez pas vous débarrasser des livres. Paris : Grasset, p.85. Le savoir ainsi décrit est en quelque sorte une connaissance* potentielle. Voir expérience*, connaissance*.

Sens : nous considérons que le sens est du côté de l'interprétation*, de la connotation*, de l'implicite de type sous-entendu*. Voir ci-dessous signification*.

Signification : nous considérons que :

"La signification, lien - garanti par le code d'un groupe - entre un son et un concept, est une information*. Le sens*, résonance individuelle, plus ou moins chargée d'affect, n'est communicable que par évocation. Poétique notamment. On peut connaître une signification ; un sens*, il faut tenter de le comprendre* [de l'interpréter selon nous]." (Dorra, M. (2001). Heidegger, Primo Levi et le séquoia. Paris : Gallimard, Tracés, p.46).

La signification est du côté de la compréhension*, de la dénotation*, de l'explicite et de l'implicite de type présupposé*. Elle est partagée ou susceptible de l'être. L'accord se situe à l'extérieur de l'individu ou du groupe d'individus. Il ne leur appartient donc pas de l'interpréter :

"Au-delà de toute théorie, les gens s’accordent en général pour reconnaître certains objets, admettre intersubjectivement que c’est un chat qui traverse la rue et non un chien, qu’un édifice de deux étages est une maison et un autre de cent étages un gratte-ciel, etc. En ce cas, il faut postuler que nous possédons (quelque part dans le cerveau, l’esprit, l’âme ou ailleurs) un schéma mental à partir duquel nous sommes en mesure de reconnaître une occurrence d’un objet donné" (Eco, U. (2003-2006). Dire presque la même chose - Expérience de traduction. Paris : Grasset, p.103-104).

En revanche, le sens* est du côté de l'interprétation*. Il est spécifique à un individu ou à un groupe d'individus (voir par exemple la notion de communauté interprétative - Fish, S. (1980, 2007). Qu'en lire, c'est faire. L'autorité des communautés interprétatives. Paris : Les Prairies ordinaires). (voir sens*, Pour aller plus loin). 

Sous-entendu : voir deux plans, présupposé*.

Statique (description)

Temps : voir moment*, époque*, durée*.

Texte (textuel) : tout ce qui est écrit à l'aide de mots, phrases, paragraphes. 

Transaction : « L’idée de transaction permet de mettre en évidence l’idée que la signification n’est ni dans le texte, ni dans le lecteur, mais qu’elle est construite par le lecteur à partir du texte (Rosenblatt, 1978). » citation extraite de Terwagne, S. & Vanesse, M. (2008). Le récit à l’école maternelle – Lire, jouer, raconter des histoires. Bruxelles : de Boeck, p.74 (ce sont les auteurs qui soulignent) (voir cinq transactions).

S. Terwagne et M. Manesse identifient les cinq grandes catégories de transactions suivantes :

Inférentielles : capacité à déduire des informations du texte, de l'image, de du document hybride ou du document composite lu, par exemple : proposer la suite d'un récit, déduire une qualité d'un personnage à partir de ses actions, etc. (voir cinq transactions).

Ces transactions peuvent être textuelles (effectuées à partir du texte seul) et/ou iconiques (effectuées à partir de l'image seule) (voir cinq transactions).

Personnelles : capacité du lecteur à mettre en relation son expérience personnelle et les informations du texte, de l'image, du document hybride ou du document composite lu (voir cinq transactions).

Intertextuelles : capacité à mettre en relation le texte, de l'image, de l'hybridation ou du document composite lu avec d'autres textes, images, documents hybrides ou  documents composites lus au préalable. Nous étendons cette capacité à l'ensemble des savoirs et connaissances des élèves. L'intertexte est ainsi confondu avec tous les liens susceptibles d'être évoqués par le texte, de l'image, de l'hybridation ou du document composite lu (voir cinq transactions).

Critiques : rapport critique au texte, à l'image, au document hybride ou au document composite lu. Jugement de valeur quant à celui-ci ou un élément de celui-ci, par exemple : aimer ou non un personnage, une histoire, une manière de résoudre les épreuves, etc. Ces critiques doivent, dans la mesure du possible, être justifiées (voir cinq transactions).

Expressives : rapport imaginatif, créatif ou interprétatif avec le texte, de l'image, du document hybride ou du document composite lu. Les élèves doivent ici « sortir » du texte pour en proposer une traduction expressive : un dessin, un jeu de rôle, une suite de texte, une réécriture, etc. Quoique de nature créative, les transactions expressives doivent pouvoir être justifiées (voir cinq transactions).

Typographie

Typographique : voir typographie*.

Virtuel : le virtuel est considéré comme ce qui pourrait être. Le virtuel fait partie de la Réalité* (voir Réalité* et Réel*). C'est donc un fait (action ou événement) en attente. En quelque sorte le virtuel fait toujours partie du futur, d'un futur envisageable. Comme l'actuel il peut appartenir à la fiction* comme à la non-fiction*.